On parle souvent de la mémoire du cerveau, de nos souvenirs d’enfance ou des expériences marquantes qui nous façonnent. Mais on oublie parfois que le corps, lui aussi, possède une mémoire.
Cette mémoire-là ne passe pas par les mots, mais par des gestes, des postures, des réflexes inscrits au plus profond de nous.
Les réflexes archaïques : la mémoire des premiers instants
Dès la naissance, chaque bébé dispose d’un bagage initial : les réflexes archaïques. Ils sont là pour assurer sa survie (naître, téter, attraper, se redresser, chercher le sein, installer ses niveaux d’évolution moteur etc..).
Ces réflexes sont les premiers “programmes” du corps. Petit à petit, au fil du développement, ils s’intégrent pour laisser place à des mouvements plus fins et volontaires.
Le corps enregistre, même quand on oublie
La mémoire corporelle ne se limite pas aux réflexes du nourrisson. Tout au long de la vie, nos expériences laissent une marque dans notre posture, nos gestes, voire nos tensions.
Un stress vécu dans l’enfance peut resurgir à l’âge adulte sous forme de douleurs, de réactions émotionnelles automatiques ou de comportements répétitifs. Le corps, à sa façon, se souvient pour nous. Notre corps et notre cerveau se rappellent des rails du conflit jusqu’aux nombreux détails des situations passées.
Des réflexes pour chaque étape de la vie
Ces mécanismes primitifs ne sont pas seulement une histoire de bébé : ils nous accompagnent à chaque âge de la vie.
- Chez l’enfant : certains réflexes non intégrés peuvent gêner les apprentissages (difficultés de concentration, maladresse, troubles de l’écriture).
- Chez l’adulte : dans l’urgence ou le stress émotionnel ou physique, certains réflexes peuvent se réactiver, comme si le corps reprenait ses anciens automatismes.
- Chez le senior : travailler avec les réflexes archaïques permet de stimuler l’équilibre, la coordination, la mémoire cognitive … ; et de revenir sur ces réflexes devenus parasites qui auraient dû rester inactifs.
Retrouver l’équilibre grâce au corps
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de réveiller des mémoires corporelles ou des mouvements oubliés ou d’apaiser les parasites inadaptés. Des exercices simples, inspirés du mouvement et du jeu, sont alors une manière douce et naturelle de réconcilier le corps et l’esprit.
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