
Il y a des moments où la vie nous impose un ralentissement.
Pas celui qu’on choisit mais celui qui s’impose sans prévenir, à travers une maladie, une opération, un accident ou encore un choc émotionnel.
Un ralentissement obligé, qui nous dérange, nous confronte, parfois même nous révolte.
Professionnellement, j’accompagne souvent des personnes dans ces périodes charnières où le corps dit « stop ».
Et pourtant, chaque fois que cela m’effleure, je redécouvre à quel point ralentir est difficile…
Accepter de ne plus « faire », de ne plus « avancer » à la même vitesse, demande une réorganisation intérieure profonde.
Quand le corps parle plus fort que la volonté
La lecture biologique nous rappelle que le corps nous informe. Un symptôme, une douleur, une fatigue, même un accident ne sont jamais anodins : ils traduisent une tentative d’adaptation, une demande de recentrage.
Face à un traumatisme, une opération ou une maladie, il ne s’agit pas seulement de réparer le corps, mais aussi de comprendre le message qu’il cherche à transmettre.
Souvent, ce message parle de limites dépassées, d’un rythme trop soutenu, d’un déséquilibre entre donner et recevoir.
Ralentir, c’est écouter autrement
Avec la thérapie manuelle de Busquet, j’observe comment la structure, le mouvement et la respiration s’adaptent à la moindre tension. Un muscle hypertendu, une tendinite, un ligament lésé, une cicatrice, une posture témoignent de l’effort du corps pour s’organiser malgré tout.
J’aime aussi conseiller en phytothérapie et j’observe sur moi en premier lieu l’effet des plantes. Elles sont un soutien pour un retour à l’équilibre, stimulent la régénération, apaisent le mental et nourrissent la vitalité en douceur.
L’art du ralentissement conscient
Ralentir, ce n’est pas renoncer. C’est réévaluer nos priorités.
Ce moment suspendu peut devenir un terrain fertile : une occasion d’écouter ce qui cherche à émerger de nouveau.
Oui, cela demande de la patience, parfois de l’humilité.
Mais c’est aussi une porte d’entrée vers une autre forme d’énergie plus juste, plus stable, plus alignée.
En guise de réflexion
Et si le ralentissement n’était pas un contretemps, mais une invitation à se retrouver ?
Observer cette routine envahissante ? Déposer ce qui n’a plus lieu d’être ? Redécouvrir la valeur du silence, d’une pause et du soin.
Dans le tarot, la carte XII, Le Pendu, nous montre une figure suspendue, immobile, invitée à changer de regard. Elle symbolise cet instant entre deux mondes, ce temps d’arrêt où tout semble figé mais où, en profondeur, la transformation s’amorce. Juste après elle, la carte XIII, La Mort, est une carte positive malgré son nom car elle vient rappeler que tout ralentissement prépare un renouveau.